Une vingtaine de photographies figurent dans le roman « Où part l’amour » (Maelström, 2020). J’ai hésité à les intégrer dans le texte, je craignais de donner l’impression que les mots ne se suffisaient pas à eux-mêmes. Puis j’ai accepté car les images qui jalonnent ce récit en sont des ressorts autant que les personnages.
Pour la sortie du livre, l’éditeur a proposé d’en imprimer une série sous forme de cartes postales à donner aux personnes qui souhaiteraient acheter le livre ou entendre un extrait que je leur lirais.
J’avais disposé les cartes sur une table, chacun en choisissait une, je lisais un passage du livre. Ce jeu d’images m’a rappelé les « bons points » que l’institutrice distribuait aux élèves quand ils avaient bien travaillé ou s’étaient bien comportés. Ce bon point était une « image », le plus souvent un chromo. Il y avait cette expression « sage comme une image ».
Plusieurs personnes ont acheté le livre, y insérant aussitôt l’image en guise de marque-page. La carte postale la plus prisée était la « Souriante » d’après une photographie d’un bas-relief du Moyen-Age. Il y avait aussi la « Magique »tirée d’une photographie des vitraux de la cathédrale de Nevers.
Comme quoi nous avons besoin de sourires et de sacré dans cette période difficile.
Journal d’images 2020 Chantal Deltenre

