Quelques pas dans le Parc floral de Vincennes en fin d’après-midi. Très vite je m’éloigne des sentiers bordant les parterres bien ordonnés et me retrouve dans ce qui peut se rêver comme une forêt exotique, plantée de grands arbres noirs. Seuls les bancs publics indiquent encore que l’on se trouve dans un parc urbain. La forêt est muette hormis, de loin en loin, le cri perçant d’une perruche. Elles ont colonisé le bois, chassé les autres espèces. Je m’assieds sur un banc et écoute les arbres, me souvenant que l’étrange Kaspar Hauser pensait que le bruissement des feuilles était la voix des arbres.
Journal d’images 2020 Chantal Deltenre



