Rues vides, commerces et terrasses désertés, vitrines où plus rien ne bouge sauf les rares reflets des passants. « Nous sommes en guerre » disait le Président. Est-elle déjà perdue ? Sommes-nous décimés. De quelle guerre parlait le Président ? De celle que nous menons terrés ici, dans la ville, devant cet ennemi visible, un virus, qui a vidé l’espace public ? Ce vide, ce silence, disent-ils que la guerre est perdue ? Ce virus, tel le nuage invisible de Tchernobyl, nous tétanise. Ou est-ce juste la peur savamment distillée ? Paris, Mars 2020 – Chantal Deltenre