Vu au Musée des Beaux-Arts de Caen, une aquarelle du peintre ostendais Léon Spilliaert réalisée vers la fin de sa vie, en 1946. Son nom : « Mur dans un paysage désolé »
L’ouverture entre deux murs épais, peut-être les murs d’une ferme. Ils sont peint en contre-haut, comme s’il fallait remonter de la cour pour les dépasser. De l’autre côté, le paysage est absent, sauf un arbre décharné, battu par le vent.
« Empêcher l’oeil de franchir le mur des apparences, n’est-ce pas stimuler l’imagination et faire passer l’esprit de l’autre côté du mur ou de la haie ? », interroge Spilliaert.
L’essentiel de son tableau réside dans ce qu’on n’en perçoit pas, derrière le mur. On devine un paysage vaste, la Mer du Nord ou peut-être le néant…
Journal d’images 2018 – Chantal Deltenre