Paris en juillet. Les enfants de la cité, qui brûlaient à petits feux sous la canicule, libèrent l’eau des incendies. Elle jaillit dans la rue, s’élance à l’assaut des balcons, dévale le trottoir. Les enfants se baignent, les passants pataugent, les cyclistes mettent pied à terre, les automobilistes jouent des essuie-glaces, les géraniums ressuscitent dans les jardinières, et les moineaux dans le caniveau qui déborde. Une sirène de police retentit. Personne ne bouge : ici, on rêve à la plage, à la pluie…
Extrait « Où part l’amour… », Editions Maelström, Bruxelles 2020
Journal d’images 2017- Chantal Deltenre