Il était près de dix-huit heures, la porte de l’église allait se fermer automatiquement. Il ne me restait que quelques minutes pour saisir la lumière qui réchauffait le sol dallé de l’église, l’air rêveur de la Vierge, la transparence du lustre à pendeloques, les couleurs des vitraux avec les noms des villageois morts pendant la Seconde Guerre, le corps résigné de Saint Sébastien martyr. La porte s’est mise à grincer sur ses gonds sous l’effet de la fermeture automatique. Je me suis glissée in extremis au dehors.
Journal d’images Gouvets – Chantal Deltenre