… En quittant l’instituteur de Gennevilliers qui me racontait comment, plus de dix ans, il a enseigné le français aux enfants immigrés de la Cité du Port dans les années 1960, je pensais à cette cité disparue, au pavillon récent où l’enseignant lui-même a été relogé après la destruction de sa maison. Je marchais dans Gennevilliers reconstruite. La lumière était intense dans le ciel lavé par une pluie d’été. Sur une antenne râteau d’un autre âge, un couple de pigeons venait de se retrouver. Et je me demandais ce que nous faisons de nos mémoires, de nos ancrages… Peut-être des nuages…
Journal d’images 2017 – Chantal Deltenre